UNE INTERVENTION D'ENVERGURE POUR LE CANAL DU LOING (2ÈME ÉTAPE) : LA FÉDÉRATION POURSUIT SON ACTION ET FAIT SES COMPTES

Après la vidange du bief de Beaumoulin, la section aval du canal du Loing entre Bagneaux-sur-Loing et Nemours a été progressivement vidé. L'opération s'est déroulée sous une surveillance attentive, avec une gestion rigoureuse de la dilution des eaux hypoxiques, facilitée par une pluviométrie favorable au cours des dernières semaines. Ainsi, la qualité des eaux du Loing a été préservée, tout comme la faune aquatique.

En collaboration avec nos AAPPMA locales, nous avons surveillé le Loing en aval de cette opération, suivi les biefs en chômage, identifié les poches d’eau résiduelles et procédé au sauvetage des poissons lorsque cela s’avérait nécessaire.

À ce stade, notre contribution proactive s’achève. Les prochaines étapes, telles que les analyses, les éventuels travaux de curage ou de dragage, les expertises et le remplissage des biefs, relèvent des autorités compétentes et du gestionnaire du canal.

Un premier bilan environnemental et piscicole

Cette catastrophe piscicole a principalement touché la partie amont du canal du Loing, de l'écluse de Beaumoulin à l'écluse des Buttes, sur une dizaine de kilomètres. Les premières estimations évaluent les pertes à plus de 5 tonnes de poissons morts, répartis sur plus d'une quinzaine d'espèces. Les évaluations des dommages sont encore en cours, tant sur le plan piscicole qu'environnemental. Après consultation avec les AAPPMA concernées par cet événement majeur, la Fédération peut confirmer que la pratique de la pêche dans le Loing et la partie aval du canal reste possible.

Néanmoins, nous restons mobilisés et attentifs aux observations de nos sentinelles des cours d'eau, les AAPPMA locales qui ne cessent de démontrer leur engagement.

Un premier bilan financier pour la pêche de loisir

Le bilan financier préliminaire des actions menées par la Fédération de pêche et ses associations s’élève à plus de 82 000 € pour une durée d’environ trente jours. Ce montant couvre les opérations de pêche de sauvegarde, les suivis et mesures, ainsi que le lancement de l’action en justice. Une cinquantaine de personnes, incluant des bénévoles locaux, des salariés fédéraux et des entreprises partenaires, ont été mobilisées pour cette opération.

L’action en justice

Début décembre, après la gestion de crise, la Fédération et ses associations locales, impactées de manière directe et indirecte, se sont réunies afin de préparer le dépôt de plainte auprès du Pôle Régional Environnemental (PER) du tribunal judiciaire de Paris, qui s'est saisi de l'affaire.

Les prochaines étapes

Parallèlement, nous travaillons avec plusieurs partenaires pour préparer les prochaines étapes. Une fois les biefs remis en eau, il sera crucial de garantir des conditions physico-chimiques favorables au retour des espèces piscicoles et à la restauration de la biodiversité.

Le rôle crucial des structures associatives de la pêche de loisir

Cette pollution a mis en lumière le rôle essentiel de notre structure départementale dans la coordination des interventions avec les services publics. La Fédération de pêche de Seine-et-Marne, ses AAPPMA (Associations Agréées de Pêche et de Protection des Milieux Aquatiques) et leurs bénévoles jouent un rôle primordial dans la préservation des milieux aquatiques du département.

Cette intervention coordonnée a permis de limiter les impacts d'une pollution organique massive sur l'écosystème aquatique. Elle a également évité les risques sanitaires et environnementaux liés à ce type de pollution, qui peut affecter non seulement l'eau et les sols, mais aussi la santé des habitants riverains.

Ces actions concernent également des activités économiques et de loisirs, principalement la pêche et le tourisme fluvial. La restauration de la biodiversité du canal du Loing sera un facteur clé pour assurer la continuité de ces activités, contribuant ainsi à l'économie locale et à l'attractivité du territoire.

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