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Accéder au sitePublié le 15/04/2025
Chers Présidentes et Présidents, chers Délégués, chers Collègues,
Mesdames, Messieurs, en vos grades et qualités,
C’est avec une émotion toujours sincère et une détermination constante que je vous ai présenté le rapport moral de l’année écoulée.
Ce rapport est le reflet fidèle de l’implication quotidienne de toutes celles et ceux qui s’engagent avec passion en faveur de notre loisir, de la préservation des milieux aquatiques et de la richesse de leur biodiversité.
Il illustre pleinement la vitalité de notre réseau associatif, dont nous connaissons les atouts – qu’ils soient structurels, humains ou statutaires – mais aussi les paradoxes, inhérents à toute organisation vivante et engagée.
Le 5 avril 2025 s’est tenue notre Assemblée Générale annuelle, un temps fort de notre vie fédérative. Ce moment d’échange et de partage a permis de dresser le bilan des actions menées en 2024.
Nous avons eu l’honneur d’accueillir à cette occasion le directeur de la Direction Départementale des Territoires, la représentante du service départemental de l’Office Français de la Biodiversité, ainsi que le directeur de notre Fédération Nationale. Leur présence témoigne de l’attention portée à nos travaux et de la reconnaissance de notre engagement.
L’année 2024 a été particulièrement éprouvante pour l’ensemble du réseau de la pêche en Seine-et-Marne. Elle restera gravée dans nos mémoires, non seulement pour ses événements climatiques extrêmes, mais aussi pour les pertes humaines qui ont profondément touché notre communauté.
Nous avons en effet été confrontés à la disparition de bénévoles engagés, ainsi que d’un de nos collaborateurs, dont l’implication, la générosité et le dévouement au service de notre cause resteront à jamais dans nos mémoires. Ces épreuves ont affecté nos équipes et nos structures, rappelant à chacun d’entre nous la dimension humaine, essentielle, de notre réseau.
À cela s’est ajoutée une fin d’année marquée par une pollution organique sans précédent, et par des inondations d’une ampleur exceptionnelle, telles que nous n’en avions plus connues depuis de nombreuses années. Ces événements extrêmes s’inscrivent dans un contexte climatique en profonde mutation.
Les épisodes de précipitations, désormais plus violents, plus soudains et plus fréquents, impactent les milieux aquatiques dont nous avons la responsabilité.
En 2024, la France a enregistré un excédent de précipitations de l’ordre de 15 % par rapport à la moyenne annuelle, avec plus de 1 000 mm de pluie tombés sur une large partie du territoire. Cette situation classe l’année parmi les dix plus pluvieuses depuis le début des relevés en 1959, soit en 66 ans.
Bien que ce contexte ne puisse, à lui seul, expliquer toutes les évolutions observées, un constat s’impose : nous avons enregistré une baisse de 8 % des ventes de cartes de pêche dans le département – une tendance également constatée à l’échelle régionale et nationale.
Néanmoins, les premiers indicateurs de 2025, notamment à la suite de l’ouverture de la pêche à la truite, conjugués à une météo plus clémente, redonnent un élan encourageant et ravivent notre optimisme.
En tant que Fédération, nous avons plus que jamais à cœur de promouvoir une pêche responsable, respectueuse de l’environnement et accessible à toutes et tous. L’année écoulée a également été marquée par une intensification de nos efforts : protection des rivières, acquisition de nouveaux droits de pêche sur des étangs, amélioration des conditions d’accès à une pêche de loisir durable et équitable.
Nous avons ainsi renouvelé activement les droits de pêche sur 23 hectares, et signé de nouvelles conventions pour 62 hectares.
Nous améliorons chaque année notre suivi thermique. La température, facteur limitant pour la faune piscicole, est surveillée via un réseau de 50 stations. Face au changement climatique, ce réseau permet un suivi en temps réel, facilitant l’analyse et la réactivité, notamment pour les espèces sensibles.
Notre engagement en matière de sensibilisation à l’environnement vise en priorité les jeunes. Ainsi, 1 530 enfants – élèves de primaire, collégiens et lycéens – ont été sensibilisés à la protection de l’environnement et initiés à la pêche.
Nous nous mobilisons activement lors de grands événements tels que la Journée mondiale de l’eau ou celle des zones humides. Nos actions destinées au grand public ont rencontré un vif succès, attirant 2 111 visiteurs, dont 1 804 jeunes. Nous avons eu l’honneur d’accueillir des élus de plus de 30 communes, des conseillers départementaux, des représentants de l’État et des parlementaires, notamment lors du Congrès des maires.
Cette année a aussi été marquée par d’importantes pressions environnementales, avec 24 signalements de pollutions ou de préjudices écologiques recensés. Parmi eux, 10 cas de mortalité piscicole ont fait l’objet de rapports de constatation, transmis aux autorités compétentes et suivis d’actions judiciaires.
La transmission des savoirs et le renforcement des compétences des dirigeants actuels et futurs constituent une priorité stratégique. La tenue de la journée des délégués de nos 40 AAPPMA en fin d’année et les deux sessions de formation pour 13 futurs gardes-pêche particuliers en 2024 illustrent cet engagement.
Notre stratégie de développement s’appuie sur un partenariat étroit avec les collectivités territoriales, à travers de nombreux projets ancrés dans les réalités locales.
La Fédération agit activement au sein du réseau Natura 2000 pour préserver les milieux aquatiques et valoriser le territoire. Son ancrage local fort permet une meilleure connaissance du terrain, des propriétaires et des collectivités, facilitant la création de conventions de pêche, de parcours labellisés et d’actions ciblées.
Depuis 2021, la Fédération renforce son implication politique, consacrant davantage de temps à la contractualisation Natura 2000 sur chaque site.
Aujourd’hui, 5 sites sont animés et suivis, 20 projets environnementaux ont été menés, 1 000 personnes sensibilisées, 8 chartes de bonnes pratiques signées, et des actions concrètes comme la restauration de berges ont été réalisées. Grâce aux chartes (bonnes pratiques) et aux contrats (engagements rémunérés), propriétaires et élus s’impliquent directement dans la préservation des milieux aquatiques.
Nous accompagnons plusieurs projets d’envergure : le casier pilote de la Bassée, l’extension de la Réserve naturelle nationale de la Bassée ou encore le projet de mise au grand gabarit de la Seine amont.
Une multitude d'autres projets sont répartis sur l’ensemble du département, témoignant de notre implication constante dans le développement durable et la préservation des milieux aquatiques.
Nous poursuivons nos efforts pour améliorer la fonctionnalité des milieux naturels, avec pour objectifs :
Ces actions ciblent notamment les espèces dites « parapluies de la biodiversité », comme le brochet et la truite, deux espèces exigeantes en matière de qualité de milieu. Leur présence est un indicateur fort du bon état écologique des écosystèmes aquatiques.
Grâce à nos six salariés et aux bénévoles de nos AAPPMA, véritables piliers de notre réseau, cette assemblée a été l’occasion de saluer leur engagement exemplaire et de mettre à l’honneur leur précieuse contribution.
Leur mobilisation témoigne, une fois encore, de leur dévouement sans faille et de leur volonté constante d’agir pour le bien commun.
Pourtant, il est étonnant – voire préoccupant – de constater que ce qui se passe sous la surface de l’eau semble peu intéresser certains de nos détracteurs habituels. Leur silence est assourdissant lorsqu’il s’agit de défendre concrètement notre patrimoine piscicole ou de prévenir les atteintes graves portées à l’écosystème aquatique. Paradoxalement, ces mêmes voix n’hésitent jamais à nous donner des leçons de gestion, tout en cherchant à interdire certaines pratiques traditionnelles, souvent sans réel fondement scientifique.
Les réseaux sociaux ont facilité les échanges autour de l’événement, mais ont également révélé certaines dérives : propagation de fausses informations, comportements violents en ligne, voire menaces à l’encontre des acteurs impliqués.
Je fais ici référence à la pollution organique qui a touché, fin 2024, le canal du Loing : une pollution d’une ampleur inédite dans notre département, aux conséquences particulièrement préoccupantes pour la biodiversité locale.
Les Associations Agréées pour la Pêche et la Protection du Milieu Aquatique, pilotées par la Fédération, ont permis de mener une action coordonnée avec les services de l’État, la Direction Départementale des Territoires, les Services Départementaux d'Incendie et de Secours, Voies Navigables de France, les forces de l’ordre et la police de l’environnement les communes impactés, sous l’autorité de Monsieur le Sous-Préfet de Fontainebleau, ce qui a permis de traiter les 12 kilomètres de canaux contaminés.
En complément, la collaboration avec les fédérations de Paris, de l’Aisne, de l’Essonne, du Loiret, de l’Oise et de l’Yonne a permis de sauver plus de deux tonnes de poissons, notamment des carpes de plus de 20 kg.
Cette mobilisation témoigne de la force et de la solidarité du réseau de la pêche de loisir, à l’échelle départementale, régionale et nationale.
Aujourd’hui, votre Fédération, après avoir collecté un maximum d’informations, alimente les démarches visant à faire reconnaître ce préjudice et œuvre déjà activement à la restauration du canal du Loing.
Je conclurai sur l’année 2024 en soulignant que, dans le cadre de leur mission de service public, les Structures Agréées pour la Pêche de Loisir ont investi plus de 800 000 € sur le territoire de Seine-et-Marne. Ces investissements ont permis de développer le loisir pêche et de protéger durablement les milieux aquatiques, face aux pressions environnementales croissantes.
Cet engagement illustre la volonté des acteurs de la pêche de loisir de contribuer à la gestion durable des milieux aquatiques et à la préservation de la biodiversité, tout en rendant cette activité accessible à tous.
En 2025, deux études nationales majeures viendront enrichir les connaissances et orienter les politiques liées à la pêche de loisir :
Par ailleurs, une étude européenne est en cours pour dresser un état des lieux des dommages causés par les cormorans et autres prédateurs sur les populations piscicoles, la pêche récréative et l’aquaculture.
À l’échelle départementale, la Fédération est dans l’attente d’un protocole officiel de la Direction de l’environnement et de la biodiversité via la DDT, préalable au dépôt d’une demande d’arrêté de régulation.
Le Président fédéral,
Philippe GAVELLE
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