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Accéder au siteSalmo trutta (Linnaeus, 1758)
Taille : jusqu’à 80 cm pour environ 7,5 kg
La truite possède une grande capacité d’adaptation à différents milieux entraînant un fort degré de polymorphisme quant à sa coloration et aux dimensions atteintes à l’âge adulte. La forme générale du corps est élancée, la tête forte, la bouche largement fendue, la nageoire caudale grande et faiblement fourchue. En rivière, la truite est de couleur générale brune : le dos foncé à vert clair, les flancs nacrés à jaunâtres ainsi que les opercules et les nageoires dorsales sont couvertes de taches noires et points rouges très variables. La robe varie selon le cours d’eau voir à l’intérieur d’un même cours d’eau.
En rivière, la truite est généralement considérée comme un poisson d’eau fraîche (températures comprises entre 0 et 20 °C) et relativement exigeant en oxygène dissous (> 6 mg/l). De ce fait elle colonise l’amont des grands fleuves, leurs affluents et tous les petits cours d’eau côtiers. L’habitat des truitelles correspond à des milieux peu profonds (10 à 40 cm) à vitesses de courant modérées (0,2 à 0,5 cm/s en moyenne) et à granulométrie moyenne. Au cours de leur développement, les juvéniles recherchent des hauteurs d’eau plus élevées et les adultes sont retrouvés dans des abris offerts par les caches rivulaires et les milieux profonds ou ombragés, aux courants lents. La diversité des habitats est un facteur important du biotope de l’espèce notamment en raison d’une occupation différente de l’espace en fonction du type d’activité. En effet, les truites s’alimentent par dérive dans les zones courantes et se reposent dans des zones plus lentes et plus profondes. La reproduction se déroule de novembre à février en France dans des zones graveleuses à courant vif, dans les parties hautes des bassins. Les ovules sont déposés dans une cuvette creusée par la femelle puis recouverts de graviers dont le diamètre moyen augmente avec la taille des poissons. Une femelle pond environ 2 000 ovules par kg.
La répartition originelle de la truite commune correspond aux continents eurasiatique et africain jusqu’au Moyen-Atlas. En raison de son attrait pour la pêche sportive, la truite a fait l’objet de multiples introductions sur tous les continents, qui ont bien réussi quand les conditions thermiques étaient favorables. En France, on trouve la truite commune dans presque toutes les têtes de bassins.
Arrêté du 8 décembre 1988 fixant la liste des espèces de poissons protégées sur l'ensemble du territoire national
L’espèce est menacée actuellement au niveau de l’abondance et de la variabilité génétique. La baisse de l’abondance provient d’une dégradation et d’une fragmentation des habitats de reproduction et de croissance en liaison avec les activités humaines présentes sur les bassins versants (érosion et colmatage des frayères, barrages, sports aquatiques) et probablement le changement climatique.
L’importance des déversements de juvéniles d’élevage de truites nord-atlantiques risque de faire disparaître les souches locales en raison de l’hybridation possible. Une gestion patrimoniale, dans laquelle le déversement de truites domestiques est abandonné au profit de la réhabilitation du milieu est de plus en plus appliquée en France.
Espèce classée préoccupation mineure (LC) sur la liste rouge nationale des poissons d’eau douce.
La truite commune est classée :
- LC (préoccupation mineure) sur la liste rouge d’Alsace
- LC (préoccupation mineure) sur la liste rouge de Bretagne
- LC sur la liste rouge régionale Centre
- VU (vulnérable) sur la liste rouge de Franche-Comté
- LC sur la liste rouge de Haute-Normandie
INPN
Les poissons d'eau douce de France, P. Keith, N. POULET, G. DENYS, T. CHANGEUX, E. FEUNTEUN & H. PERSAT 2020